7 novembre 2011 - Bienvenue en médecine !
La première année de médecine est un passage difficile. Et le
numerus clausus qui détermine le nombre de candidats reçus chaque année au concours n’arrange pas les choses. À l’issue de cette première année, environ un étudiant sur dix obtient le précieux sésame qui l’engage dans la longue filière médicale. Mais avant, il faut travailler dur.
Cette pression à laquelle chaque primant est soumis ne va pas sans son lot d’angoisse, ce qui aiguise l’appétit des prépas privées qui lui promettent la réussite. Pour cela, il faudra qu’il s’acquitte d’une somme allant de 3 000 à 10 000 euros l’année. Si ces écuries affichent parfois des résultats allant jusqu’à 50 % de réussite, c’est qu’elles font ce que les facs refusent de faire : elles sélectionnent sur dossier, entretien et test d’admission. Est-ce que ce sont les seuls critères ? Si vous avez le portefeuille bien rempli, on peut dire que oui.
Mais ce marché juteux n’excite pas que les boîtes à concours qui ont plus que quintuplé ces vingt dernières années. Certaines officines privées, (trop) discrètes et qui n’ont parfois aucune existence légale, sont aussi de la partie et n’hésitent pas à proposer le double de ce prix pour leurs services… et en cash de préférence ! Ces dernières sont pour le moins occultes, ce qui ne les empêche pas de jouir d’une grande notoriété parfois. Mais ce n’est pas parce que l’on paie cher que l’on peut être assuré d’être entre de bonnes mains. Car il est dans l’intérêt de ces marchands de stress de maintenir la pression sur l’étudiant, ce qui le force à revenir mais ne l’aide pas à apprendre sereinement… Et beaucoup de ces pratiques frisent parfois le scandale lorsque ces « profs » disparaissent à quelques semaines du concours ou quand le lourd investissement de l’année se solde par un échec.
Autre possibilité. Une fois en deuxième année, les étudiants qui ont réussi leur concours répondent à l’appel des prépas privées pour enseigner à leur tour. Mais il n’y a pas que les heures de cours qui se monnayent ; les photocopies des fiches résumées aussi. Environ 300 euros en moyenne ! C’est la qualité des prises de note et surtout le classement de leur auteur au concours qui fixent les prix. On a vu des tarifs s’envoler à plus de 1 500 euros !
Bref, il faut savoir que toutes ces structures, officieuses ou officielles soient-elles, ne font l’objet d’aucun contrôle. Ce qui rend possible toute dérive. De plus, aucune ne travaille en lien avec la faculté de médecine. Ces systèmes parallèles, loin d’être équitables, sont même activement combattus pas ces dernières…
Alors quelle alternative existe-t-il si papa et maman n’ont pas des ressources financières suffisantes ou si le primant et sa famille ne veulent pas s’endetter lourdement, parfois pour dix ans, auprès de leur banque ? Comment faire pour ne pas cautionner ceux qui, en mettant leur éthique au placard, font commerce de l’immense fragilité qui angoisse le primant et du drame qui se noue au moment du concours ?
Certaines facs ont trouvé la parade en proposant aux étudiants en première année de se faire aider gratuitement par des étudiants plus âgés. C’est ce qu’on appelle le tutorat. Une initiative des étudiants pour les étudiants ! Les tuteurs offrent les mêmes services que les écuries privées mais gratuitement. Des concours blancs sont régulièrement organisés et les primants sont classés sur tous les effectifs inscrits, une manière de se situer très précisément avant le concours. Et puis, il n’y a pas véritablement de secret mis à part ne pas écouter ce que disent les autres, ne surtout pas se laisser gagner par la peur qui fait le jeu des prépas privées et travailler, travailler sans sacrifier son sommeil et en restant serein.
Car bien comprendre et apprendre son cours, progressivement, c’est la clef de la réussite ! Pour cela, l’étudiant dispose de son poly mais aussi d’un certain nombre de livres figurant dans les bibliographies fournies en début d’année. Les profs s’inspirent souvent de ces ouvrages pour élaborer leur cours quand ils n’y ont pas participé directement. C’est le cas des manuels que propose la
collection PAES-1re année Santé aux éditions Omniscience. Ces ouvrages ont été conçus par les Collèges d’enseignants, tous profs en première année de médecine. Cette collection, dont le prix est tout à fait abordable, est cautionnée par les facultés de médecine puisqu’elles l'ont élaborée avec l'éditeur. Ces manuels de référence peuvent donc constituer un véritable support de réussite mais ne se substitueront jamais au travail qu’il faut fournir dans cette année charnière !
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